====== Le carillon à cul batu ====== Dormir après souper et faire lardon\\ Engloter poulets, canards et chapons\\ Gaigner panse d’abbé, mangier outre raison\\ Faire donner souper par sergents larrons\\ N’y gaigne guère que bien avides sochons\\ Bien mieux partir fustaille Entrebattre pendu contre fendu\\ Couvrir a croupetons, poilu a velu\\ Couchant marmouset en creuset connu\\ Donne certes moment de joie mais fort ténu\\ Apporte las, enfançon ja repu\\ Plûtot percer fustaille Quérir honneur, pouvoir de haut baron\\ L’épée en main, porter plaies et horions\\ Chasser païens, mettre fers à larron\\ En cort assemblée requérir raison\\ Semer le bien, cueillir fiel pour moisson\\ Mieux servi par fustaille En après fort besoigne, ai désir grand\\ Encontrer compères pour goûter simplement\\ Doux flots vermillons frais et gouleyant\\ D’un godet à l’autre s’entrechoquant\\ Se faire devoir de cognebas bellement\\ J’ai nom père la fustaille Le plus amiable des messagiers féaux\\ Confère à la vie des atours royaux\\ Contre poignée de mailles. ❧ ==== Notes ==== Le carillon est un autre terme désignant la quarte, une mesure de contenance mais aussi pour désigner un parchemin plié en quatre. Il s’agit d’une simple chanson à boire, qui mêle de nombreuses expressions, sans se référer à une blague ou devinette précise. ==== Références ==== Bruno Roy, //Devinettes françaises du Moyen Âge// (Cahiers d’Études Médiévales, 3), Montréal, Bellarmin, et Paris, Vrin, 1977. Une version en ligne existe à http://www.sites.univ-rennes2.fr/celam/cetm/devinettes/devinettes.html [Consulté le 15 décembre 2014].